Près du camp d'aviation de Rennes Actuellement dans la zone industrielle de Chartres-de-Bretagne |
Rapport daccident : (p3) Description de laccident Bref compte-rendu de laccident comprenant la déclaration de responsabilité et les recommandations pour éviter que ce genre daccident ne se reproduise. Au sol, le moteur a été vérifié (pas de problèmes signalés). Peu de temps après le décollage, la pression du carburant a baissé et le moteur sest éteint. Le pilote a actionné la pompe (wobble) et le moteur est reparti pendant quelques secondes. Le moteur sest de nouveau arrêté et le pilote a essayé datterrir dans un petit champ ; il sest encastré dans les arbres au bout du champ et lavion a brûlé. Etant donné que cet accident a été causé par une défaillance totale du moteur, à basse altitude, due à la pompe de carburant et peut être à un mauvais fonctionnement de lalimentation en carburant, ce conseil estime à 100% la responsabilité dune défaillance technique. (p4) Déclaration du Major Robert A. Patterson Le 28 août à 14h00 je décollais de A-27 à UC-64. Jai roulé sur la piste ; jai fait une vérification préalable des instruments, magnéto ; tout fonctionnait. Comme aucun des réservoirs latéraux nétaient complètement pleins, jai décollé avec le réservoir frontal qui était complètement plein. Lavion était bien chargé mais pas trop et il a fallu un certain temps pour arriver en bout de piste. Juste après avoir franchi le bout de la piste, à environ 200 pieds, le moteur a eu des ratés et le voyant lumineux de la pression du carburant sest allumé alors que javais la main posée sur laccélérateur pour réduire la puissance. Jai remis les gaz et jai tapé sur la pompe. Le moteur sest remis en marche un instant mais ne parvenait pas à donner assez de puissance pour poursuivre le vol. Etant donné la faible altitude et le fait que la pompe et les commandes des réservoirs se trouvent à gauche, je nai pas pu changer de réservoir et continuer à pomper en même temps. Comme jétais incapable de retourner vers la piste à cause de la panne de courant jai atterri dans le champ le plus adéquat après avoir tourné à gauche à 100 ° en espérant retrouver le champ. Jai atterri dans ce champ court en contrôlant lappareil et je me suis encastré dans une brèche étroite dans une rangée darbres à lextrémité du champ. Lavion sest tourné sur le côté droit et sest immobilisé dans une sorte de chenal. Peu de temps après avoir évacué lappareil, il a explosé et sest enflammé pendant que les sauveteurs évacuaient certains débris. (p5) Après avoir monté à environ 300 pieds suite au décollage, jai remarqué que le voyant de la pression du carburant sallumait plusieurs fois. Pour que le moteur continue à tourner, le pilote, le Major Patterson a actionné la pompe puis il sest dirigé vers le champ daviation pour atterrir. Par la suite, le moteur a eu des ratés, ce qui nous a obligé à faire un atterrissage forcé. Le major Patterson a bien atterri sur un petit champ non clôturé mais il na pas réussi à arrêter lavion à temps. Lavion a heurté des arbres qui se trouvaient à lextrémité du champ ; il a perdu une aile et sest immobilisé dans une petite mare. Ensuite lavion a pris feu et il a été entièrement détruit ; le pilote, les autres passagers et moi-même avons été blessés. Je me trouvais sur la piste A-27 le 28 août à destination de notre future piste dans un avion au A-49 (Beillé-Sarthe), piloté par le Major Patterson pour un décollage à 14h00. Nous nous sommes dirigés vers la piste et le Major Patterson sest préparé pour le décollage. Lavion était plutôt chargé et il a fallu rouler pas mal de temps. Quand on a atteint une altitude denviron 200 pieds le moteur a commencé à avoir des ratés. Jai vérifié pour voir ce qui se passait et jai vu que la gauge du carburant clignotait. Le Major Patterson actionnait la pompe pour essayer de dégripper le moteur mais ça na servi à rien alors, il a viré sur la gauche, à mon avis pour que lavion retourne sur la piste mais il sest rendu compte que ce nétait pas possible ; alors il sest posé entre deux arbres afin de freiner la course. A part ça, tout ce dont je me souviens, cest dêtre à lhôpital. |
Traduction du rapport : Véronique Le Sergent Veyrié - ABSA 39-45