Témoignages brutes sur le crash de
Rétaud 21 mars 1944
Non traité, sans aucune synthèse
personnelle.
Michel Souris, le 24/05/04
La date en gras indique la date du témoignage.
CRASH AVION LUFTWAFFE RÉTAUD
Mardi 21 mars 1944
ALLAIRE Madeleine Née en 1923, 39/45: Chez
Merle Rétaud, 1997 :
Nous avions terminé de manger.
Je revenais du jardin, dans la maison mon frère
(Jean Claude né en 8/1943) était dans sa
voiture, c'est alors que j'ai entendu des bruits de
mitrailleuse et j'ai regardé par la fenêtre.
J'ai alors aperçu deux avions qui se
battaient.
Je suis sortie de la maison avec l'enfant. Un avion
venait de s'écraser et il avait laissé ses
ailes dans les peupliers, c'est ce qui l'avait
dévié sur la gauche de sa trajectoire,
évitant ainsi qu'il ne se soit écraser sur
l'école. Au moment du crash un homme en tablier blanc
se trouver à 11 mètres du point d'impact et il
n'a rien eu. La distance avait été
mesurée entre le point d'impact et cet homme qui
était Monsieur Lagrelette.
L'avion allié qui venait d'abattre l'appareil
allemand est repassé je l'ai vu.
A la métairie de Chermignac, alors que des
personnes mangeaient des balles avaient sifflé
au-dessus d'eux.
Quant aux aviateurs allemands, trois hommes, ils
étaient grillés, gonflés et
raccourcis
. Certainement par le feu. Un homme mort
avait atterri sur mon gilet de laine que j'avais
laissé posé au sol. Un des moteurs avait
été projeté près d'une
charrette, il y avait par terre la casquette d'un des
aviateurs et des gants. Près des morts il y avait des
cahiers d'écoliers.
Alors que ce drame s'était
déroulé des hommes étaient dans la
vigne (A la taille) et sont donc venus sur le lieu du crash.
Mais les Allemands étaient déjà sur
place avec des gens de Chermignac.
On m'a dit que l'avion allié qui avait abattu
l'appareil allemand était piloté par un homme
qui voulait se racheter (!). Il aurait aussi attendu que
l'avion radar allemand décolle après avoir
fait le plein.
Auparavant ce même chasseur allié aurait
abattu un autre appareil vers Corme-Ecluse (CM),
peut-être même qu'il aurait abattu plusieurs
appareils. Il en aurait abattu un au nord de Saintes et il
aurait été
félicité
Anonyme - Du/Saintes/1997 :
J'habitais à Rétaud, vers le garage
(Défit) route de Cozes. J'ai vu un gros appareil qui
tombait, il a coupé des peupliers et il s'est
écrasé sur la route.
Des gens, venus sur place, ont coupé les jambes
des aviateurs pour dérober les bottes.
Quand je suis retournée sur place, avec une
copine, Mademoiselle C
.., j'ai trouvé un
parachute, j'en ai découpé des
morceaux.
ARMAND Henriette, née Corbinaud en 1932, 39/45:
Les Limes Fontcouverte 17
2000: Fille d'agriculteur, aujourd'hui, veuve de
Pierre ARMAND (né en 1930). Elle a quitté les
" limes " en 1953.
Mon mari habitait à Chermignac et il m'a
raconté ce qui suit. A cette époque il allait
à l'école de Rioux en vélo, pour cela
il passait par Rétaud. Il faisait la route avec son
frère et c'est à Rétaud qu'il a vu des
débris d'un avion et un aviateur blessé
grièvement, il hurlait à mort. Cet aviateur a
été achevé par un officier allemand
d'un coup de pistolet.
Témoignage de Monsieur ARMAND à MS le
10/05/1994:
A cette époque je venais chez ma
grand-mère à " La fenêtre "
Saintes.
Les alliés effectuaient des missions avec de
nouveaux appareils. Un seul avion anglais a abattu 3 avions
allemands en 15 minutes. L'un à Rétaud, deux
autres abattus et tombés vers Cognac,
L'avion qui est tombé à Rétaud
s'était abattu près du cimetière. Parmi
les victimes il y avait un aviateur allemand qui avait les
jambes coupées, il a été achevé
au revolver par un officier allemand qui était venu
sur place.
(De MS: Dans un magasin de Saintes MS a entendu une
dame qui disait que sur le lieu d'un crash d'avion elle
s'était enfuie à la vue d'un aviateurs aux
jambes coupées (Ou une jambe).
BABIN Théophile, né en 1926, 1939/45:
THENAC :1998
Un jour un avion allemand est passé, il avait
un disque de détection de mines. Ces avions
étaient chargés de détecter les mines
placées par les alliés.
Un chasseur est arrivé et il a tiré une
rafale; nous l'avons entendu car nous étions dans la
champagne. L'avion allemand, qui allait en direction de
COGNAC, a été mitraillé entre les "
Arènes " de THENAC et le bas de CHERMIGNAC. Au-dessus
de CHERMIGNAC le chasseur a tiré une autre
rafale.
Au lieu-dit " Le petit buisson " nous avons
ramassé des douilles de 12,7 mm. Il a
été dit que le chasseur allié,
après avoir mitraillé un train, a
été abattu à son tour.
Nous avons été sur le lieu du crash,
l'avion brûlait et les Allemands étaient sur
place. Ils ont été très
déçus, quand, découvrant la croix
gammée, sur la queue de l'appareil, ils ont
constaté que l'un des leurs avait été
descendu ils avaient pensé que c'était un
appareil des alliés.
Quand nous sommes arrivés, les Allemands nous
ont chassé à coup de... Raoust...
Il y avait deux allemands près de l'avion, l'un
d'eux brûlait et n'était pas mort; il a
été achevé.
Sur le lieu du crash on avait découpé un
morceau de pneu.
Sur: Mme COMBEAUD 17 LES ESSARDS
Parente: Mme COMBEAUD Brigitte, bibliothécaire
NIEUL LES STES
ARMAND Louis né en 1929, frère de
Pierre.
39/45: CHERMIGNAC 17 : 2004:
Un jour des chasseurs américains (Nouveaux
modèles) ont descendu un avion allemand qui passait
presque tous les jours. Cet appareil était
équipé d'un grand disque (Appareil de
détection
).
Tout l'équipage est mort dans le crash de
l'appareil. L'avion était tombé le long du mur
du cimetière de Rétaud (ou Rioux
!)
A Chermignac il y a eu des traces de balles dans les
portes et des balles explosives dans les ormeaux. Les
miradors allemands de la base de Paban (Les Gonds
Près de Saintes) tiraient sur les avions
(Alliés).
BAILLOU Simone, né le 1/9/1921 à Tesson
17 : 1939/45: TESSON Le bourg
18/04/04:
J'avais appris qu'un avion allemand avait
été abattu à Rétaud, aussi avec
une camarade je m'étais rendue sur place. J'ai vu des
corps carbonisés et raccourcis.
BERTEAUD Guy né vers 1934, 39/45: La
sablière SAINTES :6/2/2000 :
Le 21 mars 1944.
Je me trouvais au milieu du champ, derrière la
maison familiale en compagnie de mon père. C'est
alors que nous avons aperçu un avion allemand
(Plusieurs moteurs) il allait dans le sens NNW - SSW, et,
alors qu'il était rendu dans l'axe du village des "
Bouyers " (Certainement au-dessus) un chasseur est sorti des
nuages et passant par en dessous il l'a
mitraillé.
Puis le chasseur allié est remonté et en
piquant, cette fois sur l'appareil allemand il l'a
mitraillé à nouveau.
Pour en finir l'avion allemand a été
s'abattre vers le cimetière de Rétaud.
Je me suis rendu sur place et je me souviens avoir vu
un corps accroché dans les branches d'un
arbre.
8 Croquis et photo du champ de vision du
combat.
BERTEAUD Rémy, 39/45: La sablière
Saintes 17 : 7/8/1995:
L'avion allié qui a attaqué l'appareil
allemand était de couleur rouge. Le chasseur
allié a attaqué par en dessous et il s'est
échappé de l'avion allemand une épaisse
fumée, ce dernier suivant alors un axe passant par le
moulin à vent, a alors ramassé la ligne
électrique puis les peupliers, ceci dans l'axe avec
le cimetière de Rétaud (Un peu à
gauche)
Ginette BILLON (Divorcée) née en 1935,
39/45: " Chez Sauzeaux " THENAC : 10/2003:
Cette journée là je me trouvais à
l'école de THENAC, notre maîtresse s'appelait
mademoiselle BOUTINET.
La maîtresse avait entendu un avion et elle nous
avait fait sortir dehors. J'ai aperçu un avion qui
passait au-dessus de l'école, il y avait des flammes.
L'avion semblait venir de Saintes et se dirigeait sur
Rétaud. On a dit qu'il était poursuivi par
d'autres (ou un) avions.
L'avion a été s'écraser
près du cimetière de Rétaud. Il avait
coupé des peupliers et j'ai bien vu qu'il avait
labouré la terre avec ses hélices.
Le dimanche suivant les gendarmes français
étaient venus sur place avec des chiens. Ils avaient
récupéré une chaussure et ce n'est
qu'après que j'ai compris qu'il devait y avoir
quelque chose (d'humain) dans celle-ci
Ma mère a gardé pendant longtemps un
morceau d'obus dans sa boite à boutons. Elle avait
aussi ramassé des lambeaux de parachute, de couleur
bleue. Je ne me souviens pas qu'elle ait fait des chemises
avec.
Témoignage intégré
Sylvette COURPRON, née BILLON en 1944: 39/45:
chez Sauzeaux THENAC :10/2003 :
Mes parents m'ont raconté qu'un avion
était tombé entre TESSON et RETAUD et qu'un
parachutiste était tombé vers le
cimetière de RETAUD.
Ma mère avait fait des chemises à ma
sur Ginette et pour elle-même.
Je revois ces belles chemises avec des ajourés
dans le tissus.
BILY Robert, 19 ans en 1944, 16/03/1995 :
Un jour un bi-moteur noir venant de Cognac et volant
en direction de Royan (Altitude 400 mètres environ)
passait dans le ciel quand un autre avion est arrivé
(De Chermignac) et en remontant il l'a mitraillé par
le dessous.
L'appareil, un avion allemand est tombé vers
Rétaud.
BRASSEAU Valmont, né en 1913, 39/45: Les Bodins
Chermignac - 17, 16/12/1997 : Domicilié à
Chermignac depuis 85 ans
Je me trouvais chez moi aux " Bodins ", j'étais
occupé à tailler la vigne, à
l'arrière de ma propriété en bordure de
route.
J'ai vu passer un avion allemand suivi par un chasseur
allié. J'ai vu le " zingue " décliner, j'ai
cru, avec d'autres personnes, que l'appareil allait tomber
vers les " Hillairets ", nous avons aussi pensé
à " Brassaud ", mais rien là-bas non plus.
Nous nous sommes donc dirigés vers l'endroit
d'où venait une fumée.
C'est ainsi que vers le cimetière de
Rétaud, l'avion, après avoir
décapité des peupliers s'était
écrasé.
Ce n'était pas beau à voir, nous
étions les premiers arrivés sur place, puis le
Maire de Rétaud est arrivé et bientôt il
y eut l'arrivée des allemands.
J'ai vu les trois victimes, grillés et
raccourcis Nous ne sommes pas restés sur place mais
nous sommes revenus le soir.
Je crois que par la suite l'autre avion est
tombé vers Chaniers (!) (Peut-être Chepniers ou
bien Champniers (En 16)
.. !!!!
CHABOT Daniel, 1994:
Au cours d'une attaque de l'aviation alliée de
Cognac / Royan. Voire la date de la chute de la forteresse
à Corme Royal (31/12/43)
.
Un trimoteur allemand est tombé près du
cimetière de Rétaud, les corps des victimes
étaient autour de l'épave de l'avion.
Un témoin qui avait pris l'arme de l'un des
aviateurs (Pistolet) l'avait juste remis à sa place
quand les Allemands sont arrivés.
CHARRÉ Franck, né en 1931, 1944: " La
croix " Chermignac 17, 10/12/1997 :
Nous étions au déjeuner et nous avons
entendu des tirs de mitrailleuses.
Dehors on a aperçu un avion en feu, il devait
perdre de l'essence car en dessous de son trajet un bois
brûlait. Etait-ce un réservoir largable..
!
L'avion passait vers " Beau chêne " où se
trouve ce bois, près d'une petite mare. A " Claveau "
la maison où demeure Guy Boucher il y a eu un impact
au-dessus de la porte.
Témoin intégré:
Guy Boucher (9, rue Claveau) qui a recrépi sa
façade n'a pas vu l'impact. Sa façade
était face à Thenac (Sud- Ouest). L'ancien
propriétaire de cette maison était Monsieur
Gontrand MAURIN .
COTTY Pierre né en 1923, 1923: NANCRAS, puis
les " Châteliers " Rétaud 17
(Cultivateur)
Du 13/0743 au 4/9/44: Résistant rallié
à " France Alerte " de Bordeaux, 1997 :
Un avion allemand a été abattu à
Rétaud par un avion allié. Ce dernier appareil
était un " Ventre rouge " (Surnommé ainsi par
les gens).
Je me suis rendu sur place après, j'ai vu les
corps calcinés et on voyait bien les bottes.
DELOUME Roger, né le 12/9/1921 à
Saintes, 39/45: Rétaud (A partir de mars 1944),
2/2003 :
Un avion allemand avait été abattu
à Rétaud. Je m'étais rendu sur place
par la suite et j'ai vu Des débris de l'avion;
c'était au coin du cimetière.
Les gens racontaient que les corps des aviateurs
allemands étaient très raccourcis.
ERMAIN Marcel, né en 1909, 1939/45: " Brassaud
" Rétaud - 17, 1997 :
Je me trouvais à Brassaud et j'ai vu un avion
qui venait de Saintes et qui se dirigeait vers Rétaud
en perdant de l'altitude. Après avoir fauché
des peupliers l'appareil s'était écrasé
sur le talus avant le cimetière de
Rétaud.
HAUSHERR Odette née MORIN, née en 1920
au Mans
39/45: Nous étions deux enfants. Mon
père a quitté l'armée et il est venu
à Saintes au 97, rue st Vivien; durant 1 an ½.
Ensuite il est venu habiter au 21, rue Emile Combes,
Février 2003:
A cette époque j'étais donc institutrice
à Rétaud et je m'occupais des Cours
préparatoires. L'instituteur était M FOUCHER
et il y avait Mlle TETAUD et moi-même.
C'était fin mars 1944, je me trouvais dans mon
appartement à Rétaud; je mettais mes
socquettes blanches, c'était la coutume en
été. Les fenêtres de la chambre
étaient grandes ouvertes et c'est alors que j'ai
entendu un bruit de mitraillage et un bruit d'avion. Je
regarde et je vois un petit avion au nez rouge qui semblait
tout content (Par sa manière de voler) et au loin
j'ai aussi aperçu un autre avion, duquel
s'échappait de la fumée.
Ce deuxième avion se rapprochait, il arrivait
sur nous, perdait de l'altitude, son panache de fumée
grossissait. Brusquement cet appareil a dévié
de sa trajectoire qui l'aurait mené sur le bourg, et
il a été s'écraser à
côté du cimetière, après avoir
fauché plusieurs peupliers. L'appareil a
explosé déclenchant un énorme brasier.
Cela a été une de mes plus belles peurs
de ma vie. Je suis donc revenue à l'école. Les
deux aviateurs allemands qui se trouvaient à bord de
cet appareil ont été carbonisés,
ratatinés.
Cela s'était passé durant l'interclasse,
les enfants étaient en récréation et
certains se sont échappés par les portes et
des parents affolés venaient voir ce qui
s'était passé. De tout l'après midi
nous n'avons pas travaillé, les enfants avaient eu
tellement peur qu'on ne pouvait rien en tirer.
Le soir du crash de cet avion l'heure du couvre-feu
avait été avancée.
JOYAUX Henri, né en 1935,1939/45: Les moulins
des Bodins Rétaud 17 (Assez proche du site Sur
le parcours avion.. ), 19/11/1995 :
Je me trouvais dans la cour de l'école de
Rétaud. J'ai vu arriver un gros nuage de fumée
sur l'école. C'était un avion qui tombait, il
aurait été dévié sur sa gauche
en heurtant la ligne électrique.
Mon père est venu nous chercher à
l'école ma sur et moi. Le soir l'avion
brûlait toujours et les Allemands étaient sur
place.
MERLE née TARD, en 1929, 1944 : Rue principale
Rétaud 17, 26/10/1995 : (Mère de
Christian Merle) :
Un avion allemand a été abattu.
C'était l'année de mon Certificat
d'études primaires. Ce jour-là, vers 15
16 h 00 (récréation
) je me trouvais vers
les grillages de l'école du bourg.
Des avions se sont battus et l'un d'eux s'est
écrasé.
Il y avait un avion allemand et deux avions canadiens
(!). L'appareil allemand, déjà touché,
a heurté une ligne à haute tension et a pris
feu, explosant avant de toucher le sol.
Je me souviens bien de cette boule de feu. Au sol il y
a eu beaucoup de pétarades. Il y a eu cinq
morts.
C'était à l'époque du
bombardement du camp de Cognac (Châteaubernard
Lutwaffe)
Témoin intégré: MERLE Christian
(Né bien après la guerre)
39/45: Ses parents habitaient dans la région du
crash. 8/1996 5/2000 :
J'ai des pièces de l'avion allemand, mais je ne
les retrouve pas. Des parents m'avaient donné un
pistolet lance fusées.
La mère de mon épouse (Marie-France) qui
demeure " chez Loubat " avait fait des mouchoirs avec les
parachutes de ces fusées.
Dans la palisse, derrière l'atelier de Monsieur
Tard (Site du crash) entre le crash et le sens
d'arrivée de l'avion, on a vu pendant longtemps la
découpe du passage de l'avion.
ROUDIER Jean, né en 1930, 1939/45: La grange
des Boiffiers Saintes, 5/11/1995 :
Un avion allemand, un Junkers avec un cercle, est
tombé vers Rétaud. Quand cela s'est
passé je me trouvais dans le jardin avec mon
père. Deux avions, " Spitfire ", sont arrivés
par ne dessous l'avion allemand et l'ont mitraillé.
Je me suis rendu sur place, l'avion brûlait et
les Allemands étaient présents.
ROULLIN Pierre, né en 1924,1939/45: " Champagne
" Chermignac 17, 1999 :
(Rencontré par hasard dans la rue à La
Rochelle Aytré où il demeure depuis
10/1945, après avoir été cultivateur il
était rentré à la SNCF)
Au moment des faits je me trouvais dans la nature.
Ainsi vers les 1 h 00 je sortais mes bêtes, soit mes
deux bufs et mon cheval. Un avion bi moteur est
arrivé, il " rasait " la maison à la "
champagne ", en fait l'écurie. J'ai donc entendu cet
appareil allemand et il avait deux chasseurs alliés
après lui qui le mitraillaient (Des balles ont
traversé ma charpente), pour en fin de compte
continuant sa trajectoire il a été
s'écraser à Rétaud.
Le soir je me suis rendu sur place en vélo, les
aviateurs allemands étaient en
morceaux
.
SEGUINAUD née F. RENAUD née en avril
1916, 39/45: La Libarderie RIOUX 17, 23/10/1995
30/04/1996, (fille à Rochefort
17)
J'ai habité à la " Libarderie " de 1941
à 1945, puis en décembre1945 j'ai
travaillé à la Poste de Saintes.
Cette journée là ce devait être
vers les 3 h 00 au soleil quand les faits sont
arrivés. Je me trouvais chez moi à
étendre mon linge sur la clôture de ma
propriété du côté de chez ma
sur, j'ai entendu un mitraillage et je me suis
retournée et j'ai alors vu un avion qui se
détachait des autres avions et qui volait en
direction de Rétaud, j'ai vu une (Des
!)
étincelle et de la fumée. Cet appareil "
battait de l'aile ", puis il s'est incliné sur le
côté et très vite il y a eu une
très forte explosion. L'avion allemand s'est
écrasé à Rétaud.
Durant ce temps mes enfants faisaient la sieste
.
Le lendemain, en compagnie de mon beau-frère
(1947 ) de ma sur et de leurs employés
maçons, je me suis rendue sur place en vélo
avec un enfant sur le cadre du vélo (ma fille avait 8
ans), à cette époque j'avais deux
bébés. Sur le lieu du crash de l'avion il y
avait cinq morts éparpillés. Les hommes morts
et le plus près de l'avion avaient les
vêtements qui brûlaient à petit feu.
Quant aux morceaux de l'avion ils fumaient encore. La
police, qui est arrivé en moto, nous a fait
dégager en nous disant qu'on n'avait pas à
voir cela. Les morts avaient le ventre à l'air, ils
avaient les yeux vitreux Je me souviens que c'était
une journée très chaude.
Les militaires (Allemands
) qui étaient
aussi venus sur place avec deux " jeeps " sont descendus
avec leurs fusils mitrailleurs ils nous ont poussés
et nous ont fait partir.
La lettre manuscrite de Madame Seguinaud constitue un
document du dossier.
SIROT Pierre, né le 6/12/1920, 1939/45: " Le
rocher " PISANY 17, 21/05/2000 : (Un fils né
le 13/05/1944)
Deux avions de chasse alliés ont attaqué
un avion allemand. L'avion allemand est arrivé en
rase mottes, il a coupé une ligne à haute
tension et il a fauché des peupliers, puis il a
heurté le talus. Quand l'appareil a heurté le
sol le kérosène s'est enflammé, une
vieille institutrice, certainement venue vers l'avion
s'était évanouie du fait de l'explosion des
munitions de l'appareil. Il a été
retrouvé une des roues vers le
cimetière.
Nous avions été aussitôt sur place
avec Robert Patry, ce dernier avait
récupéré une botte avec un pied
dedans.
SITAUD Colette (Epouse de Jean),1939/45: Rétaud
17 (Sur de Madame Dubreuil),18/03/1997 :
Nous étions à l'école et on nous
avait dit qu'un avion avait failli s'écraser sur
l'école.
En effet alors que nous étions en
récréation, un matin, on avait aperçu
une boule de feu dans le ciel puis une explosion avait
été entendu.
L'avion avait éclaté au sol et le choc
avait fait s'ouvrir des tombes, le cimetière
était à côté du point de chute.
TARD Jacques, né vers 1940, 1939/45: le bourg
Rétaud 17, 7/1995 :
A cette époque j'avais 4 ans et au moment des
faits il était au mur qui séparait le terrain
de sa maison de la cour de l'école Le crash d'un
avion allemand a du arriver le 19 ou le 21 mars 1944, vers
les 13 h 30 14 h 00, soit vers l'heure de la
récréation à l'école.
Un avion deux moteurs venait d'être abattu par
un canadien et des témoins ont raconté avoir
entendu des hommes qui hurlaient dans l'avion avant le
crash. Ces tirs ont été perçus vers le
village de " Pradelle ". L'avion dans sa chute au sol avait
traversé une haie et avait fauché des
peupliers. Les peupliers existant aujourd'hui, au même
endroit qu'autrefois ont été
replantés.
Des corps calcinés ont été
chargé avec des fourches sur de la paille à
l'arrière d'un camion. Il y avait une roue vers le
cimetière et il y a certainement encore des morceaux
dans le champ.
Certaines pièces d'avions que j'avais
retrouvé ont servi avec le béton dans mon
atelier (Le sol à droite). Je sais qui a les deux
magnétos de l'avion. Par contre il n'y avait pas de
cercle (Détection) sous l'avion.
Les moteurs étaient resté là-bas
quelques temps, un cultivateur a du les tirer avec ses
chevaux.
Témoin intégré :CHAUVET Michel,
Botte - A l'heure de l'école, si les peupliers
n'avaient pas stoppé l'avion il allait sur
l'école.
TERCINIER , Domaine des forges CHERMIGNAC, 23/09/2001
(Recueilli au domaine des forges)
Je me souviens avoir vu un avion allemand poursuivi et
mitraillé par un avion américain.
L'avion allemand, après avoir fauché des
peupliers s'est abattu près du cimetière de
Rétaud, je me souviens des corps calcinés des
aviateurs.
L'avion américain, après avoir abattu
l'avion allemand, est repassé en battant des
ailes.
TOURNIER Guy, 1939/45: Rétaud - 17, 10/2002 :
Ce jour-là je me trouvais près d'un
chêne et j'ai entendu des tirs de mitrailleuses
d'avion. J'ai entendu siffler des balles et une balle
s'était piquée sur la route vers le lieu-dit
la Forêt. L'avion allemand qui venait d'être
abattu s'était écrasé près du
cimetière de Rétaud.
Un aviateur allemand qui avait sauté trop tard
a été retrouvé mort, encore avec son
parachute dans le bas des peupliers derrière
l'atelier de Monsieur Tard. Des femmes qui avaient
ramassé le parachute ont fait des chemises
avec.
Témoin intégré: TOURNIER Bernard
(Fils de Guy),1998 :
Suite au mitraillage de l'avion allemand qui est
tombé à Rétaud, abattu par un avion "
Corsair ", il y a eu des impacts de balles sur la route.
L'avion allié avait mitraillé en
piqué.
Ces impacts étaient sur la route COZES
SAINTES. Dans le village de " Chez labbé " dans une
zone devant la maison Guichard et un dépôt. En
fait vers Rétaud Plaisance (Commerce)
(De MS: Après investigation: Aucun indice
relevé)
TOUZEAU Robert, né en 1936,1939/45: Pisany -
17, 6/2000 :
A cette époque j'allais à l"école
à Varzay. Nous étions occupés à
jouer avec nos billes à l'école. Un avion est
arrivé et il a frôlé l'école, il
s'est écrasé à côté du
cimetière de Rétaud.
YVON Louis, né en 1931, 39/45: MEURSAC, 2001
& 01/2003 :
Crash d'un avion allemand à Rétaud
:
Nous allions sur place en vélo, avec un copain,
nous emmenions une bouteille d'eau et des rasoirs pour
découper des lamelles de caoutchouc dans les pneus de
l'avion allemand. Nous étions des " dépeceurs
".
24/06/2006 : Bouhard Yves, né : 29 juillet 1921.
Epouse née Paulette Beneteau le 11 septembre 1926
(Originaire de Pessines)
Monsieur : au début de la guerre je travaillais
comme menuisier à l'entreprise Demenier, rue
Eugène Delaunay à Saintes. Je me suis
marié en 1943.
Madame,
J'étais juste mariée. A cette
époque j'étais locataire à
côté de la maison de L P Rue de Bel air,
dernière maison après le puits), dans le
bourg. Je me souviens que j'allais chercher de l'eau au
puits, alors que le mitraillage a eu lieu et que les avions
se poursuivaient
dans le ciel.
Il y a eu des balles qui ont
pénétré dans la maison de Gontrand
Morin (Décédé), au " Claveau ". Le
propriétaire actuel est G B, rue Claveau. Mais la
maison (Aujourd'hui le n° 11 , logement central
occupé de nos jours par la famille B) a
été réparée et de ce fait il n'y
a plus de traces.
Ainsi dans la maison Maurin des projectiles
étaient passés par la fenêtre et avait
pénétré dans le mur (Cloison
. !!)
; j'ai constaté les impacts. C'est M. Cormier qui
avait enlevé un des " Obus " (Sic..) du mur. Il a
été précisé que les projectiles
avaient environ 20 mm de diamètre, c'est Gontrand
Morin qui l'a dit.
Monsieur,
A cette époque je travaillais pour les
Allemands à la Base aérienne de Fontenet -
17.
Je ne me suis rendu sur place que le lendemain. J'ai
ramassé dans les herbes le viseur d'une mitrailleuse,
je l'ai toujours et je peux vous le donner. Je l'avais
démonté sur un support.
Mon frère avait vu un pilote mort sur le sol et
un officier allemand l'avait retourné avec son
pied
Reçu ce viseur : Diamètre 7 cm, photo
prise ce jour.
M.Bouchet : Cette façade était un grand
mur avec une porte en bas avec une fenêtre en haut.
J'ai fait les ouvertures et les logements par la suite. On
voit encore un impact sur le haut du logement de M. B. Il y
avait deux impacts sur cette façade, j'ai une photo
avant les travaux. Pour l'impact restant visible ; il lui
semble que le tir venait de la gauche. M.Cormier demeurait
de l'autre côté de cet immeuble. Photo vue
.
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