SÉVIGNAC Côtes d’Armor. Mercredi 11 août 1943. Crash d'un bombardier Allemand Dornier 217 K1. WNr. (Werknumer 4529. Numéro d'usine). Codé SF+ XC. L'insigne du Kampfgeschwader 2 est un maillet en bois ''Holzhammer''.

Le bimoteur de la Luftwaffe avait quitté Soesterberg en Hollande en cours de matinée. Il appartenait au Kampfgeschwader 2 basé à 10 K

kilomètres au Nord -Est d'Utrecht. Ce groupe de combat aérien était rattaché au IX Flieger Korps (9^ème Corps aérien). Il était arrivé sur cette base le 11avril 1943. L'équipage était formé de 4 aviateurs dont les noms ne sont pas connus, pas plus que sa destination, sa mission l'amenant au dessus de la Bretagne se termina par la chute de l'avion. En effet peu avant la commune de Rouillac en Côtes du nord à l'époque, les 4 hommes s’éjectèrent du bombardier en feu, sautant en parachute. De sévères problèmes moteurs apparurent peu avant, déclenchant un incendie. Ce jour la aucun avion allié ne fut repéré dans le ciel et la cause du crash fut bien cette panne.

Le Dornier 217 vint s'écraser près du village du "Haut Trouvra" en Sévignac, rasant préalablement une ferme où l'on s'activait au battages. L'avion fut détruit entièrement par l'incendie. Les 4 aviateurs vêtus de combinaison blanches, récupérés par d'autres allemands arrivèrent sur les lieux à bord d'une voiture et ne purent que constater la destruction de leur avion.

 Voir aussi le témoignage de Monsieur Pierre JEHAN en 2012.

Le 11 août 1943, le bimoteur Dornier 217 K1 WNr. 4529 (codé SF+ XC) de la Luftwaffe quitte Soesterberg (Pays-Bas). Il fait partie du Kampfgeschwader 2 "Holzhammer" dont l'insigne est un maillet en bois (Holzhammer). Depuis le 11 avril 1943, le Kampfgeschwader 2 est basé à 10 kilomètres au Nord-Est d'Utrecht (Pays-Bas). Ce groupe de combat aérien est rattaché au IX Flieger Korps (9^ème Corps aérien). L'équipage se compose de 4 hommes⁽¹⁾.

De sévères problèmes moteurs déclenchent un incendie à bord du bombardier⁽²⁾. Peu avant minuit, les membres d'équipage sautent en parachute. Trois sautent au-dessus du secteur de Lamballe et un sous-lieutenant saute près de Plénée-Jugon où il se présente à la gendarmerie vers 2 heures du matin⁽³⁾.

L'appareil en feu poursuit sa course et s'écrase dans la direction Sud-Est, au Tertre à Sévignac, entre les villages du Haut-Trouva et de La Ville Mazé. Il arrive en feu à faible altitude. Il heurte un premier talus et brise 3 chênes. Il franchit ensuite un champ de blé arrachant la récolte au passage en renversant deux pommiers et en provoquant l'incendie de 4 autres. Il heurte un second talus emportant 3 chênes et provoquant l'incendie de 5 autres. L'appareil se disloque dans un second champ en incendiant 3 pommiers. La plus grande partie des débris se trouvent dans ce champ notamment la carlingue dans la partie du champ semée d'ajoncs. Le train d'atterrissage a franchi un troisième talus et abattu un hêtre avant de finir sa course dans un champ de fougères. Les deux moteurs ont roulé l'un à 30 mètres et l'autre à 100 mètres. L'appareil finit calciné. Les premières habitations se trouvent à environ 500 mètres et ne sont donc pas touchées, ce qui explique qu'il n'y ait pas eu de victime⁽⁴⁾. Les débris sont éparpillés sur 400 mètres⁽⁵⁾.

Les gendarmes de Broons sont prévenus à 00h15 par MORISSET de Broons qu'un crash a eu lieu dans le secteur du Trouva à Sévignac. Ils trouvent facilement le lieu du crash "guidés par le foyer d'incendie". Parmi les débris, ils découvrent une croix noire et une croix gammée et savent donc rapidement qu'il s'agit d'un appareil allemand. Ils recherchent en vain les aviateurs et préviennent la Feldkommandantur de Dinan qui arrive sur place vers 4h45. Les gendarmes français et allemands restent sur place pour sécuriser la zone. Un détachement de soldats allemands arrive vers 10h30 et prend le relais⁽⁶⁾.

Les 4 aviateurs vêtus de combinaisons blanches se rendent ensuite sur les lieux à bord d'une voiture. Ils constatent la destruction de leur avion⁽⁷⁾.

1 - Recherches effectuées par Jean-Michel MARTIN pour l'Association Bretonne du Souvenir Aérien (A.B.S.A.) (http://www.absa3945.com).

2 - Recherches effectuées par Jean-Michel MARTIN pour l'Association Bretonne du Souvenir Aérien (A.B.S.A.) (http://www.absa3945.com) : à l'époque, les gens croyaient que l'appareil avait été abattu par les chasseurs britanniques.

3 - ADCA 2W92 : Rapport de la brigade de Gendarmerie de Dinan n°648/2 du 12 août 1943.

4 - ADCA 2W92 : Rapport de la brigade de Gendarmerie de Broons n°280 du 12 août 1943.

5 - ADCA 2W92 : Rapport de la brigade de Gendarmerie de Dinan n°648/2 du 12 août 1943.

6 - ADCA 2W92 : Rapport de la brigade de Gendarmerie de Broons n°280 du 12 août 1943.

7 - Recherches effectuées par Jean-Michel MARTIN pour l'Association Bretonne du Souvenir Aérien (A.B.S.A.) (http://www.absa3945.com) : témoignage de Pierre JÉHAN recueilli en 2012.

Le lieu-dit Le Chêne-Brûlé rappelle certainement ce crash.