Kerpert Codé HE-X S/Ldr. STARK. "Pinkie", LAWRENCE WILLIAM FRASER 263 Squadron RAF Photo collection Régis Decobeck |
Squadron Leader "Pinkie" Lawrence W. F. STARK, D.F.C. and Bar, A.F.C., Croix de Guerre belge
Né à Bolton, Lancashire, le 16 novembre 1920 Décédé à Medway, Kent, le 1er août 2004
Le 9 janvier 1940, il s'engage dans la R.A.F. à l'âge de 19 ans. Envoyé au Canada pour son entraînement, il revient en Grande-Bretagne à la mi-1941. Après être sorti du 56 O.T.U. de Teeling, il intègre le 182 Squadron à Sawbridgeworth, où il fait connaissance avec le Typhoon.
Le 10 janvier 1943, il est transféré au 609 Squadron à Manston. Le 12 mars, il fait déjà parler de lui. Entre Dunkerque et Mardyck, le F/Sgt Stark et le Sgt Leslie attaquent 4 Focke-Wulf Fw 190 à 0 pieds. Stark en revendique un, bien qu'il soit lui-même touché, et Leslie en endommage un autre.
Le 5 octobre, il s'octroie la 200ème victoire de son escadrille : un Junkers Ju 88 près de Soissons, ainsi qu'un Messerschmitt Bf 110 au sol. Le combat s'est déroulé tellement bas que Stark ramène des branchages incrustés dans le radiateur de son Typhoon. Comme il se doit, cette 200e victoire sera fêtée dignement le 20 octobre à l'Hôtel Majestic de Folkestone !
Le 2 novembre, il remet cela en abattant à nouveau un Junkers Ju 88 et le 4 janvier 1944, il obtient une victoire en collaboration sur un Do 217. Toujours en janvier, le 27, en maraude près de Bruxelles, il descend un bimoteur allemand qui lui semble être un Caudron Goeland. En fait, il s'agit d'un Focke-Wulf Fw 58 "Weihe" qui s'écrase à Rhode-St-Genèse, commune située entre Bruxelles et Waterloo. Les trois occupants sont tués.
Le 30 janvier, il revendique encore un Focke-Wulf Fw 190. Le 18 février 1944, il est posté au 263 Squadron, où il prend le commandement du A Flight. Le 28 février, il reçoit la D.F.C. pour ses actions menées au sein du 609 Squadron. Ses missions consistent dorénavant en des attaques au sol en prévision du prochain débarquement en Normandie. Le 6 avril, à l'atterrissage, le F/Sgt Cooper entre en collision avec l'appareil du F/Lt Stark. Personne n'est blessé, mais deux Typhoon sont bousillés ! Le 18 du même mois, lors d'un "sweep" sur Paris et ses environs, il endommage sérieusement un camion et une voiture d'état-major de la Wehrmacht. Il participe naturellement avec son unité en appui au débarquement du 6 juin. Le 14, il ramène avec brio son Typhoon, dont plusieurs commandes ont été coupées par la Flak.
Le 3 juillet, la chance l'abandonne. Lors du "Ramrod" 151, dont l'objectif est une centrale électrique du barrage de Guerlédan, situé entre les communes de St Aignan et Mûr de Bretagne, son Typhoon (MN527) est touché par la Flak. "J'ai décollé de Bolt Head, déclare-t-il plus tard dans son rapport d'évasion, à 14.00 h le 3 juillet pour un "Ramrod". L'objectif se situait près du Mur de Bretagne (France). Après avoir attaqué l'objectif, l'appareil a été touché par la Flak légère. Du glycol s'est échappé du moteur, mais j'ai pu grimper jusqu'à 6.500 pieds. Après quelques minutes, le moteur a commencé à vibrer et l'avion a perdu de l'altitude. Je me suis parachuté à 1.200 pieds à environ 14.40 h et ai atterri dans un champ à 1 mile au Sud du bois de Mallouen. J'ai perdu une chaussure au cours de mon saut en parachute. Deux fermiers travaillaient dans le champ où j'ai atterri et je leur ai donné mon parachute, mon harnais et ma Mae West, tout en leur demandant de les détruire. J'ai appris plus tard que cela avait été fait. J'ai gardé mon revolver et 50 cartouches. Ces deux fermiers m'ont dit qu'il y avait des résistants dans le bois à environ 1 mile au Nord de mon point de chute. Je suis parti dans cette direction, mais j'ai aperçu sur ma route une grande ferme. Je me suis couché dans un champ pour observer cette ferme jusqu'à 20.30 h, moment que j'ai choisi pour y chercher de l'aide. Pendant ce temps j'avais ôté tous mes signes distinctifs de mon uniforme, grades, etc. J'y ai été accueilli, reçu des sabots et un repas. Ensuite tout fut organisé pour la suite de mon évasion."
Le 13 juillet, Stark est déjà de retour en Grande-Bretagne. A peine 10 jours après avoir été abattu en territoire ennemi. Un record pour l'escadrille...
Pour une question de sécurité, il est alors posté chez Gloster Aircraft Co en tant que pilote d'essai. En novembre, on lui décerne une Bar à sa D.F.C. Puis, en mars 1945, il est à nouveau affecté à une unité opérationnelle, le 164 Squadron. Il n'y reste que 4 jours, car on lui donne le commandement de son ancienne unité, le 609 Squadron, qu'il retrouve avec un plaisir non dissimulé. Il y est Squadron Leader jusqu'à la victoire.
Ainsi, au cours de ce conflit, "Pinkie" Stark a survécu à 255 sorties opérationnelles et avec un palmarès de 5,5 victoires plus une au sol.
Après la guerre, il continue à voler au sein de la R.A.F. qu'il quitte le 15 novembre 1963. Entretemps il s'est vu octroyer l'A.F.C. et la Croix de Guerre belge. Il se reconvertit alors dans l'aviation civile pour terminer sa carrière comme directeur du Rochester Airport. Il prend enfin sa retraite le 31 mars 1987, mais il est resté durant toute sa vie très attaché au 609 Squadron et a participé aux nombreuses manifestations de son association. Il est resté ainsi en contact avec ses anciens camarades et également avec les nombreux pilotes belges qui ont fait partie du 609 Squadron.
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Un grand merci à Eric PASTUREL pour l'autorisation des prises de vues dans son musée.
Article paru dans le courrier Indépendant du vendredi 12 mars 2010