Le 17 novembre 1942

Plémy

Fw 190 A-3 - (WNr. 0284)

Plémy. 22. Chute d’un avion Allemand. Type, date, pilote inconnus.

Témoignage de Monsieur Moisan ancien agriculteur au village de la Lande du Val.

Les Forteresses Volantes passaient par centaines dans notre ciel au dessus de Plémy, souvent en fin d’après midi, le soir et pendant la nuit. Lorsqu’il faisait beau, nous voyions leurs ombres défiler longuement dans la grande cour de notre ferme, c’était un vrombissement sourd. Depuis cette époque je n’ai jamais entendu pareille chose. L’axe de vol était Saint-Glen-Plouguenast. Elles était accompagnées de chasseurs, chargés de leur protection. A chaque fois, nous levions les yeux pour assister à ce spectacle hors du commun. Quand le temps était couvert, seuls leurs bruits nous arrivaient. Nous les entendions pendant plusieurs minutes. Nous n’étions pas sans penser à tous ces hommes qui luttaient pour que l’on redevienne libres. Un jour vers la fin de l’après midi, je travaillais dans un de mes champs. Je ne saurai dire ni le jour ni l’année. J’ai assisté à un combat acharné entre des avions allemands et Américains, ces derniers escortaient des bombardiers qui se dirigeaient vers Lorient. Tandis que ces derniers poursuivaient leurs routes, les avions de chasse sont restés au dessus de moi. Ils virevoltaient dans un bruit terrible, se mitraillant sans arrêt. On aurait dit des moustiques. Ils étaient très hauts. J’entendais très clairement le bruit des mitrailleuses. Je dû me mettre à l’abri, au coin du champ et protégé par un gros arbre, je continuais à assister au combat. Soudain, je le vis très bien, un aviateur américain toucha un avion allemand. J’ai vu des morceaux de cet avion qui retombaient. L’avion allemand pris feu et commença sa descente, laissant s’échapper derrière lui, un panache de fumée noire. A une vitesse folle l’avion vint se "planter" dans le chemin qui va de la "Tantouille" aux villages de la "Mérienne" et des "Meurtiaux" à quelques centaines de mètres de moi.

 

Ce fût un bruit terrible. Une boule de feu apparu au moment du choc. Immédiatement mon regard fût attiré par un parachute qui descendait tranquillement, poussé par le vent. Je le distinguais parfaitement car il faisait beau. J’ai tout de suite pensé au pilote de cet avion que j’avais vu tomber. Il atterrit à plusieurs champs de moi. Je décidais d’aller vers lui. Le combat faisait toujours rage en altitude mais se déplaçait vers le nord. Je suis arrivé rapidement prés du pilote. Il venait de se poser tranquillement et sans dommage. Dès qu’il m’aperçu il me parla en français, qu’il parlait très bien. Il me dit qu’il avait appris notre langue à Paris et qu’il y était étudiant avant la guerre, il était âgé d’environ une trentaine d’année, d’allure svelte, sportif, très costaud. Il m’a demandé de l’aider à porter son parachute. Il voulait voir l’épave de son avion qui brûlait encore. En arrivant sur les lieux d’autres Allemands étaient déjà là. Ils conversèrent et il parti avec eux en voiture. Je suis resté seul un moment, avant d’être rejoint par d’autres habitants du coin. Le feu diminuait, tandis que l’on entendait les balles qui explosaient. Une sentinelle Allemande vint pour garder l’endroit, jusqu’à ce que des cantonniers dans les jours suivants, viennent pour reboucher le trou ou l’on jeta les débris de cet avion. Aujourd’hui tout est sous cette belle route. A l’époque c’était un chemin de terre.

Témoignage de Madame Moisan. Mon père était cantonnier et je le vois encore avec un camarade, boucher ce trou béant causé par la chute de cet avion. Le moteur et plusieurs pièces métalliques y furent jetées. Elles sont sous la route désormais.

Jean Michel Martin ABSA 39-45. Le 20 Septembre 2010.

 

Témoignage transmis par Jérôme Lucas. Monsieur Helloco. Septembre 2012

Novembre 1942. Cela concerne notre Fw donné sur Moncontour le 17-11-1942. Le lendemain des noces de Pierre David (16 novembre 1942), un avion allemand est tombé sur la route de la croix en Plémy, le pilote est tombé dans un champ du Polygone. J'étais avec mon pére à arracher des navets. On a vu le parachute descendre dans le champ. Il parlait français. Il a demandé à être conduit à Bel Air (station radar) auprès des allemands. C'est une voisine qui l'a conduit avec son cheval et sa charette.