Plémy. 22. Chute dun avion Allemand.
Type, date, pilote inconnus.
Témoignage de Monsieur Moisan ancien
agriculteur au village de la Lande du Val.
Les Forteresses Volantes passaient par centaines dans
notre ciel au dessus de Plémy, souvent en fin
daprès midi, le soir et pendant la nuit.
Lorsquil faisait beau, nous voyions leurs ombres
défiler longuement dans la grande cour de notre
ferme, cétait un vrombissement sourd. Depuis
cette époque je nai jamais entendu pareille
chose. Laxe de vol était
Saint-Glen-Plouguenast. Elles était
accompagnées de chasseurs, chargés de leur
protection. A chaque fois, nous levions les yeux pour
assister à ce spectacle hors du commun. Quand le
temps était couvert, seuls leurs bruits nous
arrivaient. Nous les entendions pendant plusieurs minutes.
Nous nétions pas sans penser à tous ces
hommes qui luttaient pour que lon redevienne libres.
Un jour vers la fin de laprès midi, je
travaillais dans un de mes champs. Je ne saurai dire ni le
jour ni lannée. Jai assisté
à un combat acharné entre des avions allemands
et Américains, ces derniers escortaient des
bombardiers qui se dirigeaient vers Lorient. Tandis que ces
derniers poursuivaient leurs routes, les avions de chasse
sont restés au dessus de moi. Ils virevoltaient dans
un bruit terrible, se mitraillant sans arrêt. On
aurait dit des moustiques. Ils étaient très
hauts. Jentendais très clairement le bruit des
mitrailleuses. Je dû me mettre à labri,
au coin du champ et protégé par un gros arbre,
je continuais à assister au combat. Soudain, je le
vis très bien, un aviateur américain toucha un
avion allemand. Jai vu des morceaux de cet avion qui
retombaient. Lavion allemand pris feu et
commença sa descente, laissant séchapper
derrière lui, un panache de fumée noire. A une
vitesse folle lavion vint se "planter" dans le chemin
qui va de la "Tantouille" aux villages de la
"Mérienne" et des "Meurtiaux" à quelques
centaines de mètres de moi.
Ce fût un bruit terrible. Une boule de feu
apparu au moment du choc. Immédiatement mon regard
fût attiré par un parachute qui descendait
tranquillement, poussé par le vent. Je le distinguais
parfaitement car il faisait beau. Jai tout de suite
pensé au pilote de cet avion que javais vu
tomber. Il atterrit à plusieurs champs de moi. Je
décidais daller vers lui. Le combat faisait
toujours rage en altitude mais se déplaçait
vers le nord. Je suis arrivé rapidement prés
du pilote. Il venait de se poser tranquillement et sans
dommage. Dès quil maperçu il me
parla en français, quil parlait très
bien. Il me dit quil avait appris notre langue
à Paris et quil y était étudiant
avant la guerre, il était âgé
denviron une trentaine dannée,
dallure svelte, sportif, très costaud. Il
ma demandé de laider à porter son
parachute. Il voulait voir lépave de son avion
qui brûlait encore. En arrivant sur les lieux
dautres Allemands étaient déjà
là. Ils conversèrent et il parti avec eux en
voiture. Je suis resté seul un moment, avant
dêtre rejoint par dautres habitants du
coin. Le feu diminuait, tandis que lon entendait les
balles qui explosaient. Une sentinelle Allemande vint pour
garder lendroit, jusquà ce que des
cantonniers dans les jours suivants, viennent pour reboucher
le trou ou lon jeta les débris de cet avion.
Aujourdhui tout est sous cette belle route. A
lépoque cétait un chemin de terre.
Témoignage de Madame Moisan. Mon père
était cantonnier et je le vois encore avec un
camarade, boucher ce trou béant causé par la
chute de cet avion. Le moteur et plusieurs pièces
métalliques y furent jetées. Elles sont sous
la route désormais.
Jean Michel Martin ABSA 39-45. Le 20 Septembre
2010.
Témoignage transmis par Jérôme
Lucas. Monsieur Helloco.
Septembre 2012
Novembre 1942. Cela concerne notre Fw donné
sur Moncontour le 17-11-1942. Le lendemain des noces de
Pierre David (16 novembre 1942), un avion allemand est
tombé sur la route de la croix en Plémy, le
pilote est tombé dans un champ du Polygone.
J'étais avec mon pére à arracher des
navets. On a vu le parachute descendre dans le champ. Il
parlait français. Il a demandé à
être conduit à Bel Air (station radar)
auprès des allemands. C'est une voisine qui l'a
conduit avec son cheval et sa charette.
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