Dimanche 21 mai 1944. Laurenan, Saint Jacut du
Méné, Côtes darmor. Atterrissage
forcé dun Spitifire de la Royale Air Force.
Piloté par le Warrant Officer Robert Ossendorf du No.
312 (Czechoslovak) Squadron RAF.
Devise de lescadron : "NON MULTI SED MULTA
"Peu dhommes mais de nombreux
actes.
Contexte historique : les 29 et 30 septembre1938 sont
signés les "Accords de Munich entre le
chancelier allemand A. Hitler et le premier Ministre anglais
Neuville Chamberlain ainsi que le Président du
conseil Français qui est aussi ministre de la
défense Edouard Daladier. Le dictateur italien
Mussolini est présent, désigné par
Hitler comme observateur. Il est à noter
labsence du Président Tchèque Edvard
Benes pourtant concerné directement par cet accord
car le troisième Reich réclame lannexion
du territoire sudète à lAllemagne.
Statue d'Edvard Benes à Prague
Ce qui lui sera accordé. Le secrétaire
du parti communiste de lunion Soviétique Joseph
Staline na pas été convié. Cet
accord met fin à la crise dite des "Sudètes"
et signe par le fait la fin de la Tchécoslovaquie. Ni
la France, ni lAngleterre ne voulaient une guerre en
Europe ce qui les incitât à signer cet accord
de paix. La France avait signé un traité
dalliance avec la Tchécoslovaquie le 24 janvier
1924 . Ce traité des Accords de Munich ne fût
que pure utopie puisque Hitler viola cet accord le 15 mars
1939 en envahissant massivement tout le territoire
Tchécoslovaque. Dans ce pays 4000 soldats se
refusèrent à cette situation du
désespoir. Ils ne voulurent pas voir leur nation
tomber sous les coups de ce dictateur allemand. Ils ne sont
pas assez nombreux pour organiser une riposte. La seule
solution pour ces jeunes hommes cest la fuite, de
manière à envisager une réorganisation
dans un pays ami. Pour ces soldats cest lexil
qui commence. Beaucoup dentres eux rejoindrons dans un
premier temps la France mais aussi les colonies
françaises. Dautres rejoindrons directement
lAngleterre. Souvent le parcours de fuite sera long et
difficile, dangereux aussi, lobjectif recherché
sera datteindre les ports de Pologne pour sy
embarquer si possible souvent dans des conditions
périlleuses. Le trajet seffectuera pour
beaucoup dans des wagons de marchandises, y compris ceux
transportant le charbon. Tout ceci sur une distance
denviron 600 kilomètres. Parmi ces jeunes
soldats Tchécoslovaques, figurent quelques aviateurs,
pour la plupart déjà habitués à
piloter, dautres ayant eus un début de
formation. Nous allons nous intéresser à
lun d'entre eux. Le Warrant Officer pilote Robert
Ossendorf né le 29 juillet 1916 à Veruby
prés de Plzen (Nord de la République
Tchèque). Engagé dans le
312ème Squadron Tchèque au sein de
la Royale Air Force, matricule : 787590 (189 192),
âgé de 24 ans. Le Warrant Officer Ossendorf
quitte rapidement son pays pour rejoindre la France. Il se
retrouve sur la Base Aérienne dIstres dans les
Bouches du Rhône où il suivra un
complément de formation de pilote car il a
déjà appris à voler dans son pays.
Le Warrant Officer Ossendorf, se trouve au fond, le
deuxième à gauche.
Il est enrôlé le 2 octobre 1939. En mai
1940 plusieurs aviateurs Tchèques combattrons avec
lArmée de lAir Française pendant
la bataille de France. Il nest pas possible de
retrouver trace de sa participation à ces combats
mais on est en droit de penser affirmativement car à
la fin de la guerre, il recevra la Croix de Guerre
Française avec Palmes. Linvasion Allemande du
territoire Français saccentuant, les forces
Armées Françaises quittent notre pays pour
pouvoir répondre à lappel du
général de Gaulle (Le 18 juin 1940) et se
réorganiser ailleurs. Les pilotes Tchèques
font de même. Le Warrant Officer Ossendorf arrivera
à Casablanca Maroc, le 28 juin 1940 avec 187 soldats
tchèques il quitte ce port en vue de rejoindre
lAngleterre via Gibraltar à bord du
Gib El Dersa navire de commerce
appartenant à la compagnie Maritime Midland and
Scottish Railway (LMS). Après quelques jours
descale à Gibraltar le 5 juillet 1940 ils
repartirent vers lAngleterre à bord du
"Cidonia". Ils arrivèrent à Liverpool le 16
juillet après 11 jours de mer sans encombre.
Immédiatement le groupe des aviateurs rejoignit la
base de Duxford dans le Cambridgeshire (abrégé
Cambs) où il reçurent à nouveau une
formation adaptée au pilotage des chasseurs
Hurricane. Les 6 squadrons Tchèques
participèrent activement à la stratégie
de combat alliée. Affectés tout dabord
à la surveillance et à la protection de la
base maritime de Scapa Flow (nord de l'Ecosse), ils
participerons aussi aux grands événements de
la Seconde Guerre Mondiale, débarquement de Dieppe,
D-Day
Ces escadrons changerons
régulièrement de base suivant
lévolution du conflit. Dimanche 21 mai 1944, le
Warrant Officer Robert Ossendorf est désigné
pour une mission de reconnaissance appelée Ramrod
905, mission de reconnaissance armée avec attaque de
cibles ennemies à lopportunité.
Il pilotera son Spitfire LF.Mk.IXC MJ907, codé
DU-A. Douze pilotes du 312 auxquels se joignent des pilotes
des 310 et 313 verront 37 pilotes tchèques au total
partir au combat au dessus de la France. Tous
décollent de la base de Appledram dans le Sussex
sud-est de lAngleterre.
La traversée de la Manche se passe sans
problème le Warrant Officer Ossendorf à
reçu sa mission, qui commence aux abords du Havre en
Seine Maritime. Il sait que les défenses
aériennes sont particulièrement intenses pour
la protection du port. Quand soudain son avion est
touché par un obus Allemand lorsquil attaque en
piqué une cible ennemie à lEst de la
ville. Sa mission continue car il ne remarque rien qui
puisse gêner la bonne marche de son "Spit". Comme
prévu il se dirige vers Caen. Puis Cherbourg
doù il opère une descente vers le bas du
Cotentin. Puis ensuite il se dirige vers le centre Bretagne.
Quand soudain, que se passe t-il ? a-t-il été
touché de nouveau ? Suite à limpact de
cet obus lavion se retrouve til avec un
problème majeur ? Pas de réponse. Il est dans
lobligation de pratiquer un atterrissage
durgence en territoire occupé. Le Warrant
Officer Ossendorf a déjà été
confronté à ce genre de situation. Le 26
janvier 1942 au cours dun vol
dentraînement au dessus de lAngleterre il
se retrouva avec un sérieux problème moteur
qui lobligea à se poser dans un champ. Ce 21
mai 1944 lorsquà nouveau il est
confronté à la même situation
durgence il se trouve à la verticale de la
commune de Laurenan, Côtes du Nord à
lépoque. Il est environ 12 heures 30, 13
heures. Le pilote tourne en rond recherchant une prairie
où il puisse se poser. Après un bref
repérage, il perd de laltitude et au lieu dit
"La Grande Lande" proche du village de "La Sauvagère"
pose son avion dans cette prairie toute en longueur
parallèle au ruisseau appelé "Le Ninian".
Lavion se pose, occasionnant des dégâts
au train datterrissage, une roue sétant
détachée. Le pilote sen sort bien mis
à part une blessure dans le creux dune de ses
mains.
Le Spit du Warrant Officer Ossendorf s'est posé
en paralléle de la haie en bas. En haut à
droite le village de "La Sauvagère"
Témoignage de Monsieur Lessart. Il faisait
beau. Nous avons vu cet avion, tourner, très bas,
comme sil voulait atterrir, puis plus rien.
Cétait en milieu de journée. Au dessus
de la petite vallée du "Ninian". Les allemands sont
arrivés très vite, nous empêchant
dapprocher. Ils ont même tiré sur des
gens qui arrivaient au loin, sans les toucher heureusement,
le Warrant Officer Ossendorf, est sorti immédiatement
de sa carlingue, lors de son atterrissage forcé il a
été blessé à un bras et dans sa
seconde main, il s'arme de son colt et s'échappe
avant l'arrivé des allemands. Il sest
précipité rapidement vers le village de la
"Sauvagère" tout proche. Les habitants lui on
donné un axe pour fuir car peu de temps après
lennemi était sur place. Le pilote
sétait mis à labri dans des
taillis et avait entamé une fuite vers le nord en
longeant le ruisseau. Les allemands on fouillé et
refouillé le coin, ils ont même cherché
la roue de lavion très longtemps jusque dans
les maisons, sans la trouver. Sans doute dans le choc
avait-elle terminé sa course dans des fourrés.
Le pilote Tchèque se retrouve seul dans cette
campagne bretonne. Il va devoir mettre en application ce
quon lui a enseigné en matière de survie
en territoire ennemi. Après avoir marché et
sêtre caché, il arrive au village de "La
Hutte à lAnguille", près de la chapelle
Saint-Louis. Il entre dans la cour dune ferme.
"La Hutte à lAnguille", près de la
chapelle Saint-Louis
Témoignage de Madame Even, née Mounier,
nous avons été surpris de voir cet homme jeune
arriver chez nous dans cet accoutrement. Nous avons eus
très peur. Notre père était très
inquiet et quelque peu désemparé dans cette
situation imprévue. De plus il ne parlait pas notre
langue. Comment se comprendre ? Rapidement, mon père
dit à ma sur plus âgée que moi, de
le guider, de le faire traverser la route proche, qui de
plus était très fréquentée par
les allemands, et ensuite le conduire un peu dans la
campagne en dehors du village. Ma sur le quitta dans
un champ près du chemin menant au village du
"Beaujaune" en Saint Jacut du Mené, ma sur
revint et dit à mon père quil
était parti. Témoignage de Madame Guillot.
Nous exploitions une ferme au village du "Beaujaune".
Cétait la guerre. Mon père était
prisonnier en Allemagne. Nous aidions notre mère,
malgré notre jeune âge, aux taches de tous les
jours. Ce jour là, je men rappelle comme si
sétait hier. Je venais de conduire les vaches
par le chemin creux qui menait à "La Hutte", dans une
de nos prairies à environ 500 mètres
dici. Après avoir fermé, je venais juste
de commencer mon chemin de retour pour venir chez nous, que
jentendis derrière moi des pas, jeus
très peur. Je me suis retournée, et jai
vu ce grand homme, jeune, que je ne connaissais pas. Il
portait des habits que je navais jamais vu. Je
nai plus bougé, il sest approché
de moi et ma parlé dans une langue que je ne
connaissais pas. Jai juste compris le mot
Hutte quil avait
prononcé plusieurs fois. En réalité il
me disait venir de ce village, mais je ne le comprenais pas.
Je lui ai indiqué la direction de la
Hutte et il est parti en longeant le
talus bordant le chemin qui à cette époque
nétait pas la belle route actuelle.
Quelle ne fût pas ma surprise, un peu plus tard,
dans laprès midi de le voir traverser notre
village en compagnie dun homme de la résistance
Monsieur Pierre Rétif. Il madressa la parole,
dans sa langue , mais je comprenais bien quil me
disait lavoir mal conseillé. Jai
regretté, mais lorsque lon ne parle pas la
même langue ce nest guère facile.
En effet le pilote sétait retrouvé
de nouveau dans la cour de la ferme de Monsieur Mounier
à la "Hutte". Ce dernier à nouveau inquiet de
le voir revenir appela un résistant pour quil
puisse le cacher. Monsieur Pierre Rétif lemmena
chez Monsieur Joseph Rouxel agriculteur au "Beaujaune" pour
voir si ce dernier pouvait héberger ce pilote
quelques jours, le temps de trouver une solution.
Rencontre de Madame Simone Poilvert (100 ans). Ce
pilote était dorigine tchèque et
cherchait à se réfugier suite à la
chute de son avion dans notre région. Le
résistant Pierre Rétif le présenta
à mon grand père, qui lui dit "quil
navait pas peur des boches" et quil pouvait
loger chez nous. Je me rappelle quil avait 28 ans, il
avait tout brûlé dans notre foyer, y compris
ses vêtements, ses équipements, ses
cartes
.. Tout, il a endossé aussitôt les
vêtements de travail de Francis mon mari. Il est
resté caché chez nous trois semaines. Nous
vivions dans la crainte dêtres découverts
et dêtre fusillés par les allemands. Il
nétait pas question de laisser ce jeune sans
protection, sans nourriture et sans abri. Il se cachait dans
notre grenier le jour, la nuit il dormait au cellier. Il
regardait toujours les avions qui passaient, et ils
étaient nombreux à cette époque. Il
avait voulu des le départ savoir sil y avait
une porte pour fuir par larrière de la maison.
Une fausse carte didentité lui fût faite.
Remarquons la démarche courageuse de cette famille
qui a tout fait pour protéger ce pilote,
exposée elle-même aux risques de cette
époque troublée. Lors de notre rencontre, jai
présenté à madame Poilvert une phote du
pilote, le visage de madame Poilvert sest rempli
démotion, "oui, cest bien
lui dit elle, je ne lavais jamais revu.
M. et Mme Poilvert à la ferme de
"Beaujaune"
Madame Guillot se rappelle dune présence
discrète de cet aviateur au "Beaujaune". Jai le
souvenir de le voir couper du trèfle avec Francis
Poilvert, il menait aussi parfois le cheval par la bride.
Monsieur Léon Poilvert se souvient de
larrivée de ce pilote, sétait un
dimanche. En fin daprès midi nous sommes
rentrés chez nous après avoir assisté
à la "Confirmation" de mon frère en
léglise de Saint Jacut du Mené. Mon
grand père nous annonça "Nous avons un Anglais
chez nous". Nous avions été très
surpris. Madame Simone Poilvert parle de la blessure
quil avait dans le creux dune main. Il fût
soigné pendant son séjour chez nous. Les
enfants connaissaient la présence de lAnglais
comme ils disaient, mais personne ne parla. Il fallut bien
trouver une solution pour que ce pilote puisse quitter notre
domicile car les risques étaient énormes. Des
contacts furent pris avec labbé Poilbout
recteur de Saint Gilles du Méné qui
était un membre actif de la résistance. Une
solution fût trouvée. Après ces trois
semaines passées avec nous Robert toujours
habillé dans des bleus de travail partit en
vélo accompagné par un résistant Marcel
Josse. Il rejoignit le groupe de résistants de
Moncontour ayant pour chef Félix Veillet
Deslandelles. Ce dernier dirigeait plusieurs sections. Le
samedi 24 juin 1944, le Warrant Officer Ossendorf se trouve
en compagnie dun résistant Jean Kervella au
village du "Vaulorin" en Trédaniel. Soudain aux
abords du carrefour de la croix, ils aperçoivent un
groupe dune trentaine dallemands qui se reposent
sur le bord de la route qui va de Moncontour à
Collinée. Ils décident de les attaquer par
surprise. Ils ne sont que deux. Il est peu avant 22 heures.
Ils ouvrent le feu. Les allemands ripostent soutenant un feu
nourri. Un sous officier allemand est tué et
gît dans le milieu du carrefour, son corps sera
déposé dans l'église de
Trédaniel en fin de soirée doù il
sera enlevé par l'occupant le lendemain matin,
dimanche pendant la messe (Hans Arand, 33 ans, il
était né le 3 mai 1911 à Tossens
(Wilhelmshaven) rapport de la gendarmerie, archives
départementales des Côtes dArmor
aimablement confié par monsieur Alain Gallais).
Le Warrant Officer Ossendorf au cours de ce combat est
blessé, il reçoit un balle dans une hanche. La
balle est arrivée par derrière. Les deux
résistants fuient. Les allemands sont à leur
recherche. Les résistants bénéficient
daide parmi la population. Ayant trouvé un
refuge sûr. Le blessé est soigné par une
résistante Aïde Richard, infirmière et
agent de liaison du maquis (Croix de Guerre avec
étoile dargent, médaille de la
Résistance, (CVR). Le 28 juin il sera dirigé
vers le Manoir de Bréfeillac en Pommeret où
madame Lucienne de Ponfilly laccueillera parmi la
centaine dhommes quelle cache dans la foret
autour de son manoir.
Le manoir de Brefeillac où Robert Ossendorf a
été opéré, Mme Lucienne
Péan de Ponfilly
Acte de courage de cette femme qui aidée par la
résistance fera en sorte que ces hommes puissent se
cacher et ensuite être sauvés.
Témoignage de Monsieur de Ponfilly. Il ny eus
quune opération chirurgicale pratiquée
ici pendant la guerre. Ma mère hébergeât
un pilote dorigine tchèque ayant reçu
une balle dans la hanche au cours dun combat. Le
Docteur Darcel de Broons qui venait
régulièrement voir les malades ici, pratiqua
le retrait de cette balle logée dans sa hanche. Tout
se passa bien mais le pilote fût refusé, dans
un premier temps, pour un départ par Plouha, du
réseau Shelburn en compagnie de deux pilotes
Américains. Il partit je crois au départ
suivant. Le retour du Warrant Officer Ossendorf est bien
signalé le 29 juillet 1944 en Angleterre. Il signale
dailleurs être rentré par bateau avec
dautres évadés. Il retrouvera sa
Tchécoslovaquie en août 1945 où il sera
affecté à Prague. Le 5 octobre il sera
décoré de la 3ème et
4ème Croix de Guerre
Tchécoslovaque. A son retour il demandera à
changer de nom de famille. Cela lui sera accordé le 8
octobre 1946 par les autorités de son pays, alors
quil est toujours actif au 312ème
escadron. A partir de ce moment il sappellera Osensky
Robert, il sera démobilisé fin 1946.
Rentré dans la vie civile, il trouvera un emploi dans
une compagnie aérienne civile, la CSA. Il
sétabli dans le sud à Ceské
Budejovice. En septembre 1948 il franchira la
frontière illégalement et rejoindra le camp
allemand pour limmigration à Schwäbisch
Gmünd près de Stuttgart (Bade-Wurtemberg). Il
rejoindra lAngletterre où il est supposé
avoir travaillé à lintelligence service.
Il est décédé le 1er
février 1955 à lâge de 39 ans. Il
est difficile de dire sil est
décédé dans ce pays et de quelle
cause.
Je tiens à remercier la famille Poilvert,
Monsieur et Madame Even, Madame Guillot, Monsieur et Madame
Bedel pour leur aide et témoignages. Merci
également à Jiri Trojan, historien
Tchèque, résidant à Pardubice
(République Tchèque)
Merci à Monsieur Alain Gallais. Remerciement
à Monsieur De PONFILLY pour son accueil et son
témoignage.
Jean Michel Martin. Association Bretonne du
Souvenir Aérien 39-45, le 27 août
2010.
|